La Cigarette électronique & les E-liquides

Cigarettes électroniques


Principes généraux

Schéma descriptif des éléments d’une cigarette électronique de 2e génération (en anglais).

Le principe d’une cigarette électronique consiste à produire un aérosol imitant la fumée de tabac. La technique la plus courante consiste à chauffer le liquide (dit liquide à vapoter

ou e-liquide) par l’intermédiaire d’une résistance chauffante faisant partie de l’atomiseur (dispositif pouvant être appelé « clearomiseur », « tank », « RTA », « RDTA », etc. en fonction de son principe de fonctionnement).

L’utilisateur doit enclencher le chauffage de la résistance, le liquide chauffe, se vaporise et produit un aérosol que l’utilisateur peut alors inhaler.

L’activation du chauffage de la résistance peut être soit manuel (l’utilisateur appuie sur un interrupteur), soit automatique (un dispositif électromécanique placé dans la cigarette électronique détecte l’aspiration de l’utilisateur et active aussitôt la résistance).

L’aérosol (brouillard de micro-gouttelettes) constitue un nuage blanc rappelant la fumée des véritables cigarettes, peu odorant. Cette « vapeur » visible disparait rapidement (demi-vie dans l’atmosphère d’environ onze secondes12 avec du liquide contenant généralement du propylène glycol, du glycérol et des arômes).

Éléments d’une cigarette électronique

Un modèle original de cigarette électronique, reprenant la forme d’une grenade (2013).

Il existe un grand nombre de modèles de tailles, de capacités, de formes, de contenus, d’accessoires et de marques. Depuis les cigarettes électronique jetables ou les premiers modèles qui cherchaient souvent la ressemblance avec les cigarettes traditionnelles jusqu’aux derniers modèles dont l’apparence peut s’éloigner fortement des références au tabac.

Une cigarette électronique est constituée des éléments principaux suivants :

  • une batterie (qui alimente l’atomiseur) ;
  • un atomiseur (qui contient une résistance qui va vaporiser le liquide) ;
  • un réservoir (le contenant du liquide) ;
  • un embout buccal (ou drip tip)
  • Qui permet d’inspirer la vapeur sortant de l’atomiseur.
  • a. embout buccal,
  • b. réservoir à liquide de vapotage,
  • c. liquide de vapotage,
  • d. chambre de vaporisation,
  • e. résistance ou atomiseur,
  • f. module électronique de puissance,
  • g. accumulateur.
  • L’atomiseur et le réservoir sont souvent constitués d’un seul ensemble. L’atomiseur se fixe sur la batterie (vissage) et l’embout buccal est au sommet de l’atomiseur (avec la possibilité, selon les modèles, d’utiliser des embouts personnalisés ou de forme différente).


E-Liquides


Liquides à vapoter

Les liquides à vapoter (souvent nommés « e-liquides » par les industriels ou les commerçants spécialisés) se composent :

  • d’un mélange à base de propylène glycol (PG) et/ou de glycérine végétale (aussi nommé glycérol, VG), additionné quelquefois d’une combinaison d’éthanol et/ou d’eau dont le total dépasse rarement 5 % ;
  • d’arômes, généralement issus de l’industrie alimentaire ;
  • de nicotine à des taux variables, en général de 0 à 3,6 % — soit 0 à 36 mg/ml, mais pouvant dépasser 50 mg/ml ; dans l’Union européenne, la teneur maximale en nicotine est de 20 mg/ml.

La nicotine utilisée est le plus souvent sous une forme dite purifiée, ou nicotine-base, plus rarement sous la forme de sels de nicotine, qui est plus proche de son état naturel.

Si les liquides à base de PG et/ou VG sont largement majoritaires, quelques alternatives existent toutefois. Par exemple, le propane-1,3-diol, commercialisé notamment sous la marque Végétol, ou quelquefois le polyéthylène glycol sous sa forme de PEG400.

Certains utilisateurs procèdent eux-mêmes à l’assemblage des différents éléments de base pour composer leurs propres liquides, on parle alors de DIY (« do it yourself », « faites-le vous-même »).

Les liquides sont vendus le plus souvent dans des flacons en plastique de 10 à 50 ml et, plus rarement, sous forme d’échantillons ou de flacons unidoses de 2 ml pour les tester. Ils existent quelquefois sous forme de gels. Si le liquide à vapoter contient de la nicotine, les flacons de contenance supérieure à 10 ml sont interdits à la vente en France depuis janvier 2017, en application de la directive européenne concernant les produits du tabac (TPD) d’avril 2014.

Les taux de nicotine sont indiquées sur le flacon de liquide (ou sur la cartouche pré-remplie), parfois avec l’abréviation « mg » (au lieu de « mg/ml »).

La sensation de picotement dans la gorge et la bouche, provoquée par la nicotine, est appelée « hit » par les utilisateurs de cigarette électronique. C’est l’abréviation de l’expression anglaise « throat hit ».

De nombreux arômes sont disponibles : tabacs, fruits, menthe, chocolat, café, vanille, etc.